Flash info
CENTRE AQUATIQUE LES FONTAINES : Le bassin de 50 mètres sera temporairement fermé à partir du 30 juin. Le centre reste ouvert et vous accueille avec ses trois autres bassins, ses espaces formes et bien-être. Une large gamme d’activités vous est proposée tout l’été !
Installée à Auffargis depuis des années, Sophie Noël est autrice de romans jeunesse. Des romans, engagés et sensibles, qui trouvent parfois leur inspiration dans la forêt de Rambouillet, un lieu qu’elle affectionne particulièrement. Publiée par des maisons d’éditions renommées telles que Magnard Jeunesse, Bayard Jeunesse, Scrineo ou Auzou, Sophie Noël aborde des thématiques fortes comme l’écologie, la différence ou encore l’émancipation des femmes. Rencontre avec une autrice passionnée et passionnante.
J'écris depuis l’âge de 8 ans. Ma grand-mère m’avait offert un petit carnet noir, un « carnet de pensées ». J’y racontais ma vie et j’y écrivais des contes et des poèmes. À l’époque, il n’y avait pas autant de littérature jeunesse qu’aujourd’hui et je pensais que je n’aurai jamais le talent d’un Zola ou d’un Modiano. J’ai donc choisi une autre voie, celle de l’enseignement. Et puis, il y a 13 ans, j’ai choisi de faire une réorientation professionnelle. Lors de la lecture de l’un de mes contes à l’abbaye des Vaux de Cernay, une auditrice m’a suggéré d’écrire des romans. Ce fut un déclic. Je me suis alors consacrée à l’écriture. Mon conte est devenu un roman, Le Mystère de la Grotte au Diable (le premier tome de la série Mahaut du Fargis). Ensuite, j’ai écrit La saveur des bananes frites. Ce roman a tout de suite eu du succès, ce qui m’a confortée dans mon choix de carrière.
Beaucoup de mes romans parlent de nature et d’écologie. Ils sont nourris par la forêt de Rambouillet, à laquelle je suis très attachée, et par mes engagements en faveur de l’environnement. Ils abordent aussi des faits de société liés à des expériences personnelles.
Les pointes noires, par exemple, dénonce l’impossibilité pour une jeune fille noire de devenir danseuse étoile à l’Opéra de Paris. Ce roman est né de ma colère de citoyenne mais aussi de maman face à un racisme inscrit dans le fonctionnement de certaines institutions. Mes filles, adoptées en Haïti, m’ont inspirée. La question de la différence, quelle qu’elle soit, – couleur de peau, handicap, origine – me touche particulièrement.
J’ai aussi à coeur de mettre en avant des personnages féminins forts et féministes, comme dans la série Les gamines de Paris, coécrite avec l’autrice Anne-Marie Desplat- Duc. Cette série raconte l’émancipation de jeunes filles emprises d’un désir de liberté.
Oui, complètement. La duologie Mahaut du Fargis se déroule à Auffargis, au Moyen-Âge, et autour des Vaux de Cernay, dans la forêt de Rambouillet. Dans Suzanne, de la série Les gamines de Paris, j’évoque également Rambouillet. Mon héroïne y séjourne quelques jours, elle va y découvrir la nature, la campagne. J’aime parler de ma région dès que je le peux. De plus, lorsque j’ai le syndrome de la page blanche, aller me balader dans la forêt est la seule chose qui me fait du bien. La forêt a quelque chose de magique qui me remplit et qui m’inspire. L’environnement naturel me comble, la forêt a une importance fondamentale pour moi.
Étonnamment, oui. Je pense qu’il est essentiel d’aborder des sujets de société avec les jeunes, mais pas de manière frontale. Lorsqu’on s’adresse au jeune public, il faut faire preuve d’une certaine délicatesse. L’enfant a d’abord besoin qu’on lui raconte une histoire, même si, à mes yeux, transmettre des valeurs fait aussi partie de mon rôle d’autrice.
La vie culturelle locale est particulièrement riche. Nous avons la chance d’être sur un territoire proche de Paris. Il y a une véritable émulsion culturelle et une volonté des élus de promouvoir la culture. Pour ma part, j’ai eu la chance de participer à plusieurs événements locaux, notamment le salon du livre des Essarts-le-Roi ou la fête de la pomme à Saint-Léger-en-Yvelines.
En 2024, j’ai participé à un projet sur Rambouillet au lycée Bascan, en partenariat avec La Lanterne et une chorégraphe, autour de l’écriture et de la danse. J’ai accompagné les élèves dans l’écriture d’haïkus, de poèmes et de textes autour du mouvement, de l’harmonie et du corps. C’était vraiment très intéressant. J’ai également animé des ateliers d’écriture à La Lanterne, et je suis intervenue dans plusieurs collèges : le Rondeau et Catherine de Vivonne à Rambouillet et Georges Brassens à Saint-Arnoult-en- Yvelines. Les échanges avec les élèves et les enseignants ainsi que leurs retours sont vraiment enrichissants. Ce qui me touche le plus, c’est de susciter chez certains élèves des envies de lire, parfois même des vocations. C’est très valorisant de partager ses valeurs avec les jeunes lors de ces rencontres.
J’ai toujours des milliers de projets en tête ! Le tome 5 de la série Les gamines de Paris paraît prochainement. Il se déroule en 1863 et met en scène Pascale, une jeune fille dont le souhait le plus cher est de devenir tailleur de pierre. En septembre, sortira mon premier roman young adult, Une bonne fiille. Mais mon projet phare de l’année, celui qui me tient particulièrement à coeur, c’est la sortie des Enquêtes de Moka chat philosophe et végétarien – un roman coécrit avec ma fille aînée. C’est une histoire à mourir de rire qui reflète l’un des côtés de ma personnalité : aimer rire et faire rire. Ce projet-là, j’espère qu’il va cartonner !
Vous pouvez retrouver les livres de Sophie Noël dans les médiathèques et les librairies du territoire.
Suivez-la sur Instagram : sophie_noel_auteur
Réalisation Stratis